Le 13 octobre 1903 Me A.A. Legault, notaire, recevait le  contrat de mariage de Marie Rose Augustine Labelle et de son futur époux,  Napoléon Plouffe.  Ce contrat de mariage  établissait le régime de la séparation de biens et Félix Labelle, père de la  future épouse, y intervenait pour faire donation à sa fille, du terrain vague  ci-dessus, "avec les bâtisses que le donateur pourrait faire construire  sur icelui emplacement...".
                                            
                                             
                                            Le 9 mai 1911, devant Me Ernest R. Décary, notaire, Marie  Rose Augustine Labelle, veuve de Napoléon Plouffe, écuyer et médecin de  Ste-Rose, vendait le terrain et la bâtisse à Régina Gougeon, épouse de Joseph  O. Trudel.  À la vente est intervenu  Félix Labelle, père de la venderesse, pour y consentir. 
                                            La maison aurait donc été construite entre 1903 et 1911. 
                                            Le 31 juillet 1912, devant Me A.A. Legault, notaire, Régina  Gougeon, épouse de Joseph Olivier Trudel, grevée de substitution en faveur de  ses enfants, et Charles-Stanislas Tassé, notaire de Ville St-Laurent, curateur  à la substitution, vendaient au capitaine Pierre Robert de Pont-Viau,  l'immeuble complet "incluant les prélarts et tapis couvrant planchers et  escaliers du premier étage", pour $7,500.00. 
                                            Ledit Pierre Robert décédait le 18 février 1921 et en vertu  de son testament reçu par Me Narcisse Pérodeau, notaire, le 27 mars 1899,  "ledit Pierre Robert dit Lamouche, cultivateur du village de  Côte-des-Neiges ouest, maintenant bourgeois de St-Vincent-de-Paul",  léguait tous ses biens à son épouse commune en biens, Vitaline Latour.  La maison portait alors le numéro 168,  boulevard Ste-Rose. 
                                            Le 15 mars 1924, était sanctionnée une loi spéciale de la  législature provinciale, 14 George V, Chapitre 146, intitulée "Loi  ratifiant et confirmant une vente d'immeuble par dame Régina Gougeon et vir et  autres, ès qualité, à Pierre Robert".   Cette loi spéciale validait la vente ci-dessus. 
    
                                              Le 11 août 1924 par acte reçu par Me Georges Mayrand,  notaire, Alphonse Cool requérait l'enregistrement d'une promesse de vente  signée en sa faveur par Vitaline Latour-Robert le 23 décembre 1923, suivant  laquelle celle-ci promettait lui vendre l'immeuble qualifié de  "cottage", pour le prix de $10,000.00.  Ladite Vitaline Latour-Robert a refusé par la  suite de signer la vente notariée: l'affaire a tourné en procès en Cour Supérieure  du district de Montréal où, le 6 février 1925, l'Honorable juge Ed. Fabre  Surveyer, donnait raison audit Alphonse Cool contre Vitaline Latour-Robert et  déclarait ledit Alphonse Cool seul propriétaire de l'immeuble.  
                                            Le 19 janvier 1927 devant Me J.A. Lavoie, notaire, Alphonse  Cool vendait l'immeuble pour $7,550.00 à Georges Laporte, marchand de  fourrures. 
                                            Le 7 août 1934 devant Me Paul Guillet, notaire, Georges  Laporte vendait l'immeuble pour $6,000.00 à Joseph Napoléon Drapeau, courtier  d'assurances de Montréal et le même jour, devant Me Jean-B. Latour, notaire,  Joseph Napoléon Drapeau vendait l'immeuble pour $6,000.00 à Robert Poisson,  avocat. 
                                            Le 19 novembre 1945 devant Me Jean-B. Latour, notaire, Me  Robert Poisson vendait l'immeuble pour $15,000.00 à Irénée Bastien, père,  cultivateur, "avec droit pour l'acheteur de prendre possession préalable  de l'immeuble pour faire un logement séparé en haut". 
                                            Le 26 juillet 1954 devant Me Jean-Paul Latour, notaire,  Irenée Bastien, père vendait l'immeuble pour $13,000.00 à J. Irénée Bastien,  fils, hôtelier de Ste-Rose. 
                                            Le 19 octobre 1956 devant Me Jean-Paul Latour, notaire, J.  Irénée Bastien, fils vendait l'immeuble pour $30,000.00 à Dame Marie-Anne  Clermont veuve d'Émile Labelle. 
                                            Le 27 juillet 1965 devant Me Jean-Paul Latour, notaire,  Marie-Anne Clermont-Labelle vendait l'immeuble pour $36,000.00 à Omer Barré. 
                                            Finalement, après avoir occupé l'immeuble comme locataires  depuis le 1er mai 1965, nous l'avons acheté de la succession Omer Barré le 1er  septembre 1974 et nous l'occupons avec honneur et respect depuis cette date. 
                                            Me  Roland Vaillancourt, notaire 
                                              Me  Michel Vaillancourt, notaire 
												Me  Antoine Vaillancourt, notaire 
                                          Me  Félix Vaillancourt, notaire  | 
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